Entretien avec François Tricot, Directeur des systèmes d’information de Ceva Santé Animale

L’équation résolue depuis 2009 par Ceva Santé Animale tient dans une formule active : pourquoi s’embarrasser de 35 serveurs de messagerie dans différents pays quand un seul nuage Google Apps fournit un service plus complet, de meilleure qualité, plus sûr et économique ?

Aller à l’essentiel fait partie de la marque de fabrique de cette entreprise fondée en 1999 à Libourne qui emploie environ 3 000 salariés et réalise un chiffre d’affaires supérieur à 500 millions d’euros. Agissant en acteur mondial, Ceva a racheté plus de vingt entreprises internationales depuis l’an 2000. L’autre secret de Ceva tient dans sa proximité avec les marchés qu’elle cible : le laboratoire s’est implanté dans 40 pays, dispose de 11 centres de R&D en biologie et pharmacie, de 17 usines qui produisent les médicaments et vaccins destinés aux animaux.


La réduction significative des coûts et la palette de possibilités permis par Google Apps, ont suffit au comité de direction pour valider le projet de migration vers cette solution. Les coûts de licence, de maintenance et de serveurs revenaient à au moins 150 euros par compte Lotus Notes, contre 40 euros tout inclus (messagerie, calendrier, documents, sites...) pour Google Apps for Business.

« Ce choix décisif nous offre bien plus pour moins cher, résume François Tricot, Directeur des systèmes d’information de Ceva. Nous disposons en premier lieu d’une offre de collaboration complète, en prime, les 25 giga octets de données par compte utilisateur ont aboli le temps où il fallait archiver ses emails chaque semaine. La création de sites “projet”, l’utilisation de forums internes, la vidéo conférence, et la connexion par mobile sont devenus des usages permanents et largement déployés. C’est toute la culture de l’entreprise qui a évolué vers le travail collaboratif ».

Et l’effet viral des Google Apps for Business est mesurable :


  • 900 personnes ont adopté en six mois l’outil Smart Sheet (issu de Google Apps Marketplace), hybride d’un diagramme de Gantt et d’une feuille de calcul utilisé en gestion de projet
  • Plus de 40 000 documents ont été édités et partagés avec Google Docs par les commerciaux, managers, techniciens, chercheurs et docteurs vétérinaires du groupe
  • Les conférences par vidéo-bulles relient gratuitement jusqu’à dix personnes à travers le monde en évitant des frais de déplacements internationaux et en accélérant les projets internationaux

  • Chaque filiale accède aux applications dans la langue de son pays, y compris au Vietnam par exemple où Ceva ne compte que quelques salariés. Par ailleurs, les feuilles de calcul Google Apps ont remplacé au moins 30 mini-applications qui auraient pu coûter 30 000 euros chacune : la plate-forme Google Apps répond à des besoins métier, avec des solutions mises en place en quelques heures directement par les utilisateurs, que cela concerne le suivi des expéditions de camions de vaccins, la consolidation flash de chiffre d’affaires hebdomadaire pour 40 pays, la mise en place d’une veille concurrentielle, etc.

    « Le nuage transforme l’informatique en plate-forme universelle. Nous n’avons plus à gérer les problèmes de versions, de compatibilité, de mises à jour, tout se fait en ligne, en temps réel, via un simple navigateur Web », se réjouit François Tricot. « La DSI a ainsi recentré ses équipes sur l’innovation et le développement des nouveaux services, à effectif constant tandis que le chiffre d’affaires de Ceva augmentait de 60 %.

    Pour les utilisateurs, l’accès à l’information se fait depuis tout lieu, à tout moment, via tous types de terminaux : micro ordinateurs Windows ou Mac, portables, téléphones, tablettes. La sécurité est mieux garantie en faisant héberger les données par une référence mondiale en la matière plutôt qu’en stockant celles-ci dans des serveurs et des PC répartis à travers le monde. Quant à la disponibilité, auparavant presque chaque semaine un pays était coupé du système d’information pendant quelques heures. Aujourd’hui, si l’ADSL est en panne, le réseau cellulaire prend le relais et connecte les utilisateurs aux Google Apps. »


    « Je fais partie d’une association de quarante DSI d’entreprises de santé, un bon observatoire des tendances. Parmi ses membres, Ceva a été un pionnier des Google Apps en 2009. Depuis, deux autres laboratoires ont choisi cette plate-forme, et tous utilisent au moins un peu le nuage informatique. Ce qui était vu comme incongru devient le standard », conclut François Tricot.